Règles essentielles de dimensionnement des circuits d'alimentation en eaux chaude et froide sanitaires  
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Règles essentielles de dimensionnement des circuits d'alimentation en eaux chaude et froide sanitaires


Posté par GuidEnR le 22 mars 2017


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Le dimensionnement

Le calcul des réseaux de distribution d'eau chaude sanitaire et eau froide sanitaire répond à plusieurs objectifs :
  • Faire en sorte que le service de l'eau soit assurée, en tous points (points de puisage et appareils traditionnels), à toute heure du jour et de la nuit.
  • Eviter les vitesses excessives dans les canalisations pouvant conduire à des risques tels que :
    • bruit excessifs et génération de coups de bélier;
    • phénomènes de corrosion, érosion, cavitation;
  • Eviter les vitesses faibles et les bras morts favorables au développement du biofilm et à la formation de dépôts.
  • Faire en sorte que les différentes parties du réseau fonctionnent dans des conditions similaires (équilibrage)
Le DTU60.11 définit des règles de dimensionnement permettant de fournir les débits désirés au point d'utilisation.

Pour les installations complexes, le calcul des vitesses et des débits doit être effectué (par exemple à l'aide d'un logiciel).




La pression d'alimentation


Article R. 1321-57 du Code de la Santé Publique


La hauteur piézométrique de l'eau distribuée par les réseaux intérieurs concernés par la présente section doit, en tout point de mise à disposition, être au moins égale à trois mètres, à l'heure de pointe de consommation. Cette hauteur piézométrique est exigible pour tous les réseaux; lorsque ceux-ci desservent des immeubles de plus de 6 étages, des surpresseurs et des réservoirs de mise sous pression, conformes aux dispositions de l'article 33, peuvent être mis en oeuvre.
La pression d'alimentation "dynamique" d'un appareil ou d'un point de puisage dépend :
  • de la pression du réseau public;
  • du dimensionnement du réseau intérieur et des appareils en ligne;
  • de la simultanéïté des puisages.
Si la pression du réseau public est trop importante, il peut être nécessaire de mettre en place des réducteurs de pression pour éviter les inconvénients liés à une vitesse excessive.

Pour un même réseau, la réduction de pression doit s'appliquer à la fois à l'eau froide et à l'eau chaude afin d'éviter les déséquilibres et les risques d'intercommunication.

En règle générale, on s'attachera à ce que les pressions des réseaux d'eau chaude et d'eau froide soient voisines au point d'usage.
Si la pression de service disponible minimale est insuffisante pour assurer un débit convenable, une étude technique doit être effectuée, en liaison avec le service de distribution du réseau d'eau, pour satisfaire l'exigence (étude de renforcement du réseau public, mise en place d'un système de surpression, examen d'une nouvelle répartition des réseaux intérieurs, ...)

Remarque


Si l'installation comporte des robinetteries de chasse à fermeture temporisée, nécessitant des forts débits, la canalisation qui les alimente doit être indépendante.

Les débits normalisés des robinetteries sont mesurées en laboratoire sous 3 bars. Cela signifie par exemple qu'un robinet de lavabo ayant un débit normalisé de 12 l/min. aura en réalité, s'il est alimenté sous 0.3 bars, un débit de 3.8 l/min.


Vitesse d'alimentation


Réseau d'Eau Chaude Sanitaire (ECS)


Sauf nécessités particulières d'exploitation, les vitesses dans les canalisations doivent se situer dans les limites suivantes :
  • Tuyauteries en sous-sol ou en vide sanitaire : vitesse inférieure à 2.00 m/s
  • Colonnes montantes : vitesse inférieure à 1.50 m/s
  • Branchement d'étages et appareils pour un débit supérieur à 0.5 l/s : vitesse inférieure à 2.00 m/S

Réseau d'Eau Froide Sanitaire (EFS)


Un sur-dimensionnement des réseaux d'eau froide est suceptible de créer des problèmes de stagnation et de développement microbien.

Certaines installations, telles que celles des hôtels ou des établissements dont l'usage de l'eau est éloigné de celui des ménages, peuvent nécessiter des études particulières.