Qu'est-ce que l'intelligence du bâtiment ?

^{Posté par GuidEnR le 23 juin 2015}

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Le terme d’intelligence du bâtiment est apparu au début des années 1980 alors que les coûts de consommation d’énergie devenaient de plus en plus contraignants pour les consommateurs. Ces derniers ont voulu maîtriser leurs consommations d’énergie, incitant les entreprises à se développer sur ce marché porteur, en créant des systèmes de gestions énergétiques. Au fur et à mesure, le marché s’est ouvert sur diverses applications autour de l’intelligence électrique dans les bâtiments, qu’ils soient résidentiels (on parlera de domotique), ou qu’ils soient tertiaires et industriels (on parlera alors d’immotique).

A la fin du XXème siècle, le marché des bâtiments intelligents répond aux principaux besoins des entreprises et des particuliers, énumérés dans le Tableau 1 :

Productivité	Flexibilité	Rentabilité	Sécurité	Développement durable
• Meilleure communication interne • Facilité du traitement d’informations • Interconnexion des réseaux • Equipement de l’espace de travail • Confort thermique, acoustique, visuel	• Facilité de réaménagement • Banalisation du poste de travail • Précâblage • Accès systématique aux divers réseaux • Contrôle local de l’environnement	• Meilleure gestion de l’énergie • Facilité et économie de maintenance • Amélioration de la qualité • Moindre coût de défaillance • Meilleure gestion administrative	• Sécurité, incendie, et intrusion • Contrôle d’accès personnalisé • Sécurité d’alimentation électrique • Surveillance des installations techniques • Télésurveillance	• Economie d’énergie • Réduction de l’impact environnemental • Conception des bâtiments et des systèmes de gestion • Contribution aux démarches environnementales
Tableau 1 - Les différents besoins des entreprises et particuliers en intelligence du bâtiment

Certains critères convenaient aux utilisateurs jusqu’aux années 2000, année à partir de laquelle s’est aussi démarqué l’aspect d’économie d’énergie, notamment dû à la tendance toujours d’actualité du respect de l’environnement. Le fait d’installer des produits intelligents dans le bâtiment permet une meilleure gestion de l’énergie, favorisant sa performance énergétique et respectant alors les contraintes et préoccupations environnementales.

L’offre des fournisseurs sur le marché de l’intelligence du bâtiment doit impérativement intégrer trois aspects :

• L’évolutivité, se rattachant aux potentialités d’évolution des fonctions envisagées et d’extension des systèmes installés,
• La modularité, qui permet à un système d’être installé par tranche successive homogène et cohérente,
• La flexibilité, traduisant la possibilité de reconfigurer aisément, dans un espace limité, des ensembles de modules de base, pour adapter le bâtiment ou l’espace de travail aux nouveaux besoins de l’entreprise.

Aujourd’hui, le marché de l’intelligence du bâtiment est constitué de plusieurs grands pôles interdépendants, représentés sur la Figure 1.



En prenant une définition de système intelligent comme un système capable de fournir une technologie avancée et répondant aux besoins des occupants actuels et à venir, on comprend facilement l’intérêt des différents pôles de l’intelligence du bâtiment.

Le pré câblage, qui fait partie des premières avancées en terme d’intelligence électrique, permet en effet la mise à disposition de l’utilisateur d’un câblage indépendant des offres des grands constructeurs informatiques, afin de véhiculer jusqu’au poste de travail, voix, données, et images. De là est apparue la centralisation de toutes les informations nécessaires à l’exploitation d’un immeuble sur un ordinateur, connue sous le nom de gestion technique centralisée (GTC). On peut alors citer l’apparition des gestions des différents métiers intervenants dans un bâtiment telles que la gestion de la sécurité incendie, la gestion du chauffage, la gestion de l’éclairage, le contrôle d’accès. Puis les technologies s’améliorant, se sont développés le management de l’énergie, le management des communications (grâce à des logiciels spécifiques). Enfin, d’autres nombreuses applications apparaissent au fur et à mesure pour améliorer la gestion globale des bâtiments, comme la gestion des ascenseurs, la surveillance de l’état du bâtiment (suivi de l’état des fondations grâce à des capteurs spéciaux, le taux de moisissure).

Enfin, tous ces systèmes peuvent être regroupés par la gestion technique du bâtiment (GTB) qui centralise toutes les informations en un seul lieu, permettant une gestion informatisée à distance. La Figure 2 est très explicite quant au but d’une GTB, ou BMCS (Building Management and Control Systems) en anglais.



La GTB est donc un concept communiquant numérique et informatique qui permet de connecter les équipements techniques du bâtiment de confort, de chauffage, de sécurité, …, dans un but général de sécuriser, maîtriser, économiser, et gérer.